18 mai 1917
Source ID: 55
« Lothar écrit : Lorsque Manfred remporta sa cinquantième victoire aérienne, il fut convoqué au Grand Quartier général. Il abattit rapidement ses cinquante et unième et cinquante-deuxième avions lors d’un vol, puis s’envola pour se présenter le 2 mai. Il dut également se présenter à l’impératrice. L’impératrice s’intéressait tellement à l’aviation qu’elle se rendit elle-même à l’aérodrome. Mon frère portait pour voler la vieille veste en cuir dans laquelle il avait remporté toutes ses victoires aériennes. Immédiatement après l’atterrissage, il se présenta à l’impératrice. Pour justifier en quelque sorte le fait qu’il ait revêtu sa vieille veste en cuir pour cette occasion solennelle, il raconta qu’il avait remporté ses cinquante-deux victoires aériennes avec elle. L’impératrice caressa la bonne veste et dit : « La bonne veste, elle a remporté cinquante-deux victoires aériennes. »
Après s’être présenté, Manfred se rendit à Berlin. Là, il prit un fiacre pour se rendre à l’hôtel. En descendant, le cocher lui dit : « Eh bien, capitaine, vous pourriez aussi me donner votre veste en cuir, je pourrais très bien la porter la nuit. »
En Silésie, Manfred utilisa un monoplace Halberstadt pour un vol. Ses camarades lui dirent qu’il n’était pas nécessaire de s’attacher dans son pays natal, mais mon frère insista, car il le fait toujours. Au milieu du trajet entre Schweidnitz et Breslau, il lâcha le manche à balai. Un appareil normal continue alors à voler dans la même position. Quand il ne se passe rien au front, on fait parfois cela, on pose les mains sur la paroi latérale et on admire le paysage. L’appareil vole alors tout seul, pour ainsi dire. Mon frère n’avait pas pensé qu’il pilotait un appareil qui ne lui était pas familier. Soudain, il a continué à voler dans la direction opposée, à l’envers. Il ne tenait plus que par ses ceintures ; mais heureusement, il les avait attachées, sinon il serait tombé sans autre forme de procès. L’appareil était tellement lourd à l’avant qu’il s’est renversé vers l’avant au moment où il a lâché prise et a continué ce mouvement jusqu’à ce qu’il vole avec les roues vers le haut. Heureusement, mon frère a immédiatement remis l’avion dans la bonne position. Mais il a dit que la peur était encore présente dans ses membres lorsqu’il a atterri.
Son tableau à l’huile est exposé dans une exposition. Il entre dans l’exposition pour le voir. Il est en uniforme, mais porte une cape afin que la Pour le mérite ne soit pas visible et qu’il n’ait pas à craindre d’être reconnu. Un monsieur se tient devant son tableau. Il s’approche de lui et lui dit : « Ne trouvez-vous pas que ce tableau me ressemble un peu ? » Le monsieur se retourne, regarde mon frère de haut en bas avec étonnement et répond : « Mais non, ne vous faites pas d’illusions. » Au cours de la conversation, le monsieur s’est rendu compte de son erreur. »
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