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L’escadrille Anti-Richthofen

Event ID: 200

25 avril 1917

50.329872275934086, 3.144518810662833
Roucourt

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« L’escadrille anti-Richthofen (25 avril 1917) Les Anglais avaient imaginé une fameuse blague : me capturer ou m’abattre. Dans ce but, ils avaient effectivement mis en place une escadrille spéciale qui volait dans l’espace où nous nous trouvions le plus souvent. Nous l’avons reconnu au fait qu’il était principalement offensif contre nos avions rouges. Je dois dire que nous avions peint en rouge toute notre escadrille de chasse, car les frères avaient commencé à comprendre que j’étais dans cette boîte rouge vif. Nous étions donc tous rouges, et les Anglais ouvrirent de grands yeux lorsqu’ils virent une douzaine de ces caisses au lieu d’une seule. Mais cela ne les a pas empêchés de tenter de nous attaquer. Je préfère de loin que les clients viennent à moi plutôt que de devoir aller à eux. Nous nous sommes envolés vers le front, dans l’espoir de trouver nos adversaires. Au bout d’une vingtaine de minutes, les premiers sont arrivés et nous ont effectivement attaqués. Cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Les Anglais avaient quand même un peu réduit leur fameux esprit offensif, car il leur avait sans doute coûté un peu trop cher. Il s’agissait de trois monoplaces Spad qui, grâce à leurs bonnes machines, se croyaient très supérieurs à nous. Ils volaient ensemble : Wolff, mon frère et moi. Trois contre trois, c’était parfait. Dès le début, l’attaque s’est transformée en défense. Nous avions déjà le dessus. J’ai eu mon adversaire et j’ai pu voir rapidement comment mon frère et Wolff se sont attachés chacun un de ces gars. La danse habituelle commença, on se tournait autour. Le bon vent vint à notre secours. Il nous a poussés, nous les combattants, à nous éloigner du front, en direction de l’Allemagne. Le mien a été le premier à tomber. J’avais sans doute tiré sur son moteur. En tout cas, il a décidé de se poser chez nous. Je ne connais plus de pardon, alors je l’ai attaqué une deuxième fois, et l’avion s’est disloqué dans ma gerbe de balles. Les ailes tombèrent comme une feuille de papier, chacune séparément, et le fuselage s’enfonça dans le sol en brûlant comme une pierre. Il est tombé dans un marais. On ne pouvait plus le déterrer. Je n’ai jamais su qui était celui avec qui je me battais. Il avait disparu. Seuls les derniers restes de sa queue ont brûlé, montrant l’endroit où il avait creusé sa propre tombe. En même temps que moi, Wolff et mon frère avaient attaqué leurs adversaires et les avaient forcés à atterrir non loin du mien. Nous rentrâmes à la maison très joyeux en disant : « Espérons que l’escadrille anti-Richthofen viendra assez souvent » ».

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