Skip to content

La première fois sur un Fokker

Event ID: 123

16 juin 1916

Summer 1916
49.33212776672484, 5.8350083764002525
Flughafen Mont
Mont

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« Dès le début de ma carrière de pilote, je n’ai eu qu’une seule ambition : pouvoir voler sur un avion de combat monoplace. Après avoir longuement insisté auprès de mon commandant, j’ai obtenu l’autorisation de piloter un Fokker. Le moteur qui tournait sur lui-même était quelque chose de tout à fait nouveau pour moi. Je n’avais pas non plus l’habitude d’être seul dans un petit avion. J’étais propriétaire de ce Fokker avec un ami qui est mort depuis longtemps. Je le pilotais le matin, lui l’après-midi. Chacun avait peur que l’autre ne casse la boîte. Le deuxième jour, nous avons volé contre l’ennemi. Le matin, je n’avais pas rencontré de Français, l’après-midi, c’était au tour de l’autre. Il n’est pas revenu, pas de nouvelles, rien. Tard dans la soirée, l’infanterie a signalé un combat aérien entre un Nieuport et un Fokker allemand, au terme duquel l’Allemand aurait apparemment atterri au-delà, sur le Toten Mann. Il ne pouvait s’agir que de Reimann, car tous les autres étaient revenus. Nous regrettions notre audacieux camarade, quand soudain, dans la nuit, un message téléphonique nous annonça qu’un officier d’aviation allemand était apparu d’un seul coup à l’avant [80] de la position d’infanterie sur le Toten Mann. Il s’est avéré être Reimann. Son moteur avait été touché par une balle, ce qui l’avait contraint à un atterrissage forcé. Il n’avait pas pu atteindre nos lignes et s’était retrouvé entre l’ennemi et nous. Il avait rapidement mis le feu à son avion et s’était caché à quelques centaines de mètres de là dans un entonnoir explosif. Dans la nuit, il était apparu en patrouille furtive dans nos tranchées. C’est ainsi que s’est terminée pour la première fois notre société anonyme : « Le Fokker ». * Quelques semaines plus tard, nous en avons eu un deuxième. Cette fois-ci, je me suis senti obligé d’envoyer la bonne chose dans l’au-delà. C’était peut-être mon troisième vol sur ce petit avion rapide. Au décollage, le moteur s’est arrêté. Je dus descendre, juste dans un champ d’avoine, et en regardant autour de moi, le bel et fier appareil n’était plus qu’une masse méconnaissable. Par miracle, il ne m’était rien arrivé ».

Comments (0)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top