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Aviation anglaise et française

Event ID: 160

01 février 1917

February 1917
50.367639, 3.03435
La Brayelle, near Douai
La Brayelle

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« Aviation anglaise et française (février 1917) En ce moment, je m’efforce de faire concurrence à l’escadrille de chasse Boelcke. Le soir, nous nous présentons mutuellement le parcours. Mais ce sont de sacrés gaillards là-bas. On ne peut jamais les battre. Tout au plus peut-on égaler l’escadron. Ils ont déjà une centaine d’avance. Je dois leur laisser cette avance. Cela dépend beaucoup de l’adversaire que l’on a en face de soi, si l’on a en face de soi les Français laids ou les Anglais fringants. Je préfère l’Anglais. Le Français se dégonfle, l’Anglais rarement. Souvent, on peut même parler ici de bêtise ; ils appellent cela de la bravade. Ce qui est beau chez le pilote de chasse, c’est qu’il n’a pas besoin de faire des tours de force, mais que seul le courage personnel est déterminant. Il peut être un magnifique pilote de piqué et de looping. Il ne doit pas pour autant abattre quelqu’un. À mon avis, c’est le fait de se faire exploser qui fait tout, et c’est ce qui nous convient, à nous Allemands. C’est pourquoi nous garderons toujours la suprématie dans les airs. Le Français aime les embuscades et les guet-apens. [111] Cela se fait mal dans les airs. Seul un débutant peut se laisser surprendre. Il n’est pas possible de tendre une embuscade, car on ne peut pas se cacher, et l’avion invisible n’a pas encore été inventé. De temps en temps, le sang gaulois bouillonne en lui. Il se lance alors à l’attaque, mais c’est comparable à une limonade effervescente. Un instant, il a beaucoup de courage, qui disparaît tout aussi vite. Il lui manque la persévérance. L’Anglais, en revanche, a encore de temps en temps un peu de sang germanique. Les sportifs aiment aussi beaucoup voler, mais ils se perdent trop dans l’aspect sportif. Ils prennent suffisamment de plaisir à faire des loopings, des piqués, des vols sur le dos et d’autres plaisanteries similaires à nos hommes dans les tranchées. Cela fait impression lors de la semaine sportive de Johannisthal, mais la tranchée n’est pas aussi reconnaissante que ce public. Il en demande plus. Il doit toujours pleuvoir du sang de pilote anglais ».

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