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Première période en tant qu’officier

Event ID: 90

19 novembre 1912

Herbst 1912
51.64914584218983, 17.81639327607872
Ostrowo
Ostrowo

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« J’ai enfin reçu les épaulettes. C’est à peu près le sentiment le plus fier que j’aie jamais éprouvé, celui d’être appelé d’un seul coup ‘lieutenant’. Mon père m’a acheté une très belle jument, appelée ‘Santuzza’. C’était une pure merveille, indestructible. Elle allait au train comme un agneau. Peu à peu, j’ai découvert en elle une grande capacité à sauter. J’ai immédiatement décidé de faire de cette bonne jument un cheval de saut. Elle sautait très bien. J’ai sauté moi-même un obstacle d’un mètre soixante avec elle. J’ai trouvé un grand soutien et beaucoup de compréhension auprès de mon camarade von Wedel, qui avait remporté de nombreux beaux prix avec son cheval de charge ‘Fandango’. Nous nous sommes donc entraînés tous les deux pour un concours de saut et un cross-country à Breslau. Fandango’ s’est bien débrouillé, ‘Santuzza’ s’est donné beaucoup de mal et a bien travaillé. J’avais des chances de réussir quelque chose avec elle. La veille de son chargement, je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire franchir une nouvelle fois tous les obstacles de notre jardin d’obstacles. Nous y avons glissé. Santuzza » s’est un peu écrasé l’épaule et je me suis fait mal à la clavicule. J’exigeais aussi de ma bonne grosse jument ‘Santuzza’ des performances de vitesse à l’entraînement et j’ai été très étonnée quand le pur-sang de von Wedel l’a battue. Une autre fois, j’ai eu la chance de monter un très bel alezan aux Jeux olympiques de Wroclaw. Le cross-country a commencé et mon hongre était encore entier et alerte au deuxième tiers, ce qui me donnait des perspectives de succès. Voilà le dernier obstacle. J’ai vu de loin qu’il devait s’agir d’un obstacle très spécial, car une grande quantité de gens s’y étaient rassemblés. Je me suis dit : « Courage, ça va bien se passer ! » et j’ai remonté la digue à toute vitesse, sur laquelle se trouvait un ponton. Le public me faisait toujours des signes pour me dire de ne pas aller trop vite, mais je ne voyais ni n’entendais plus rien. Mon alezan prend le Koppelrick en haut de la digue et, à mon plus grand étonnement, il se jette dans la Weistritz de l’autre côté. Avant que je ne m’en rende compte, l’animal dévale la pente d’un bond de géant, et cheval et cavalier disparaissent dans les flots. Bien sûr, nous sommes passés ‘par-dessus la tête’. Felix’ est sorti de ce côté et Manfred de l’autre. En me pesant à la fin de la randonnée, j’ai été très étonné de constater que je n’avais pas perdu les deux livres habituels, mais que j’avais pris dix livres. Dieu merci, on ne voyait pas que j’étais trempé. Je possédais également une très bonne Charger, et cette bête de malheur devait tout faire. Courir, faire du cross-country, des concours de saut d’obstacles, marcher devant le train, bref, il n’y avait pas un exercice auquel ce bon animal n’était pas entraîné. C’était ma brave ‘Fleur’. Avec elle, j’ai eu de très beaux succès. Mon dernier est celui de la course du Kaiserpreis en 1913. J’étais le seul à avoir franchi le parcours de cross-country sans faute. Il m’est arrivé une chose qui ne sera pas facilement reproduite. Alors que je galopais sur une lande, j’ai soudain fait la tête. Le cheval s’était pris les pieds dans un trou de carniole et je m’étais cassé la clavicule en tombant. Avec cela, j’avais encore parcouru soixante-dix kilomètres, sans faire de faute et en arrêtant le temps ».

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