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Pilotes d’infanterie, d’artillerie et de reconnaissance

Event ID: 214

27 mai 1917

Date?
50.84890767354939, 16.476310886960174
Władysława Sikorskiego 19, 58-105 Świdnica, Polen
Swidnica
Schweidnitz

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« Si je n’avais pas été pilote de chasse, je pense que j’aurais choisi de voler dans l’infanterie. C’est tout de même une grande satisfaction de pouvoir apporter une aide directe à nos troupes les plus difficiles à combattre. Le pilote d’infanterie est en mesure de le faire. Il a donc une tâche gratifiante. J’ai pu observer, lors de la bataille d’Arras, plus d’un de ces braves gens voler à basse altitude au-dessus de l’ennemi, par tous les temps et à toute heure du jour, et chercher à établir une liaison avec nos troupes qui se battent durement. Je comprends comment on peut s’enthousiasmer pour cela, je crois que plus d’un a crié hourra lorsqu’il a vu les masses ennemies refluer après une attaque et notre fringante infanterie sortir des tranchées et combattre l’ennemi qui refluait les yeux dans les yeux. Il m’est arrivé plusieurs fois de tirer le reste de mes cartouches sur les tranchées ennemies après un vol de chasse. Même si cela ne sert pas à grand-chose, cela fait tout de même une impression morale. J’ai aussi été pilote d’artillerie moi-même. C’était quelque chose de nouveau à mon époque que de diriger les tirs de sa propre artillerie [181] par radiotélégraphie. Mais il faut pour cela un talent tout à fait particulier. Je ne pouvais pas m’y prêter à long terme. Je préfère le combat. Pour piloter l’artillerie, il faut être soi-même dans l’arme pour avoir la compréhension nécessaire. J’ai aussi fait de la reconnaissance aérienne, en Russie, pendant la guerre de mouvement. J’étais à nouveau cavalier, c’est-à-dire que j’avais l’impression de l’être quand je partais avec mon Pégase d’acier. Ces jours passés avec Holck au-dessus des Russes sont l’un de mes plus beaux souvenirs. Mais l’image du mouvement ne semble pas revenir. A l’ouest, l’aviateur de reconnaissance voit tout autre chose que ce à quoi l’œil du cavalier est habitué. Les villages et les villes, les chemins de fer et les routes ont l’air si morts et silencieux, et pourtant il y a sur eux un trafic énorme, mais qui est dissimulé à l’aviateur avec une grande habileté. Seul un œil très, très exercé est capable d’observer quelque chose de précis depuis les hauteurs frénétiques. J’ai de bons yeux, mais il me semble douteux qu’il y ait quelqu’un qui puisse voir quelque chose de précis à cinq mille mètres d’altitude sur une chaussée. On dépend donc de quelque chose d’autre qui remplace l’œil, c’est l’appareil photographique. On photographie donc tout ce que l’on considère comme important et que l’on doit [182] photographier. Si l’on rentre chez soi et que les plaques ont été endommagées, tout le vol aura été inutile. Il arrive souvent que l’aviateur de reconnaissance soit impliqué dans un combat, mais il a des choses plus importantes à faire que de s’occuper du combat. Souvent, une plaque est plus importante que l’abattage d’un appareil entier, c’est pourquoi il n’est pas appelé à combattre dans la plupart des cas. C’est une tâche difficile de nos jours de faire une bonne reconnaissance en Occident ».

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