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Ma journée la plus réussie jusqu’à présent

Event ID: 189

13 avril 1917

50.329872275934086, 3.144518810662833
Roucourt

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« Ma journée la plus réussie jusqu’à présent Un temps merveilleux. Nous sommes sur la place. J’ai la visite d’un monsieur qui n’a jamais vu de combat aérien ou quoi que ce soit de ce genre et qui m’assure justement que cela l’intéresserait énormément d’assister à un tel combat aérien. Nous montons dans nos caisses et rions beaucoup de lui, et Schäfer dit : « On peut lui faire ce plaisir ! » Nous le plaçons devant une lunette à ciseaux et nous nous envolons. La journée a bien commencé. Nous étions à peine à deux mille mètres d’altitude que les premiers Anglais sont venus à notre rencontre en une escadrille de cinq. Une attaque comparable à un assaut – et l’escadrille ennemie était anéantie au sol. Pas un seul d’entre nous n’était même blessé. Les ennemis s’étaient écrasés de notre côté, deux en feu et trois comme ça. Notre bon ami, en bas, sur terre, n’avait pas été peu étonné. Il s’était imaginé la chose tout autrement, de façon beaucoup plus dramatique. Il pensait que tout cela avait l’air si inoffensif, jusqu’à ce que soudain, quelques avions s’écrasent en brûlant comme une fusée. Je me suis peu à peu habitué à ce spectacle, mais je dois dire que cela m’a aussi fait une impression de meurtre, et j’ai longtemps rêvé de la façon dont j’ai vu le premier Anglais s’écraser dans le vide. Je pense que si cela m’arrivait encore une fois, je ne serais pas aussi effrayé qu’à l’époque. Après avoir si bien commencé la journée, nous nous sommes assis pour prendre un bon petit-déjeuner, car nous avions tous une faim de loup. Pendant ce temps, nos machines ont été remises en état, de nouvelles cartouches ont été chargées, puis nous sommes repartis. Le soir, nous avons pu annoncer fièrement la nouvelle : Treize avions ennemis détruits par six appareils allemands. L’escadron de chasse Boelcke n’avait pu faire une annonce similaire qu’une seule fois. Nous avions alors abattu huit avions, et aujourd’hui, l’un d’entre eux avait même fait tomber quatre ennemis. Il s’agit d’un lieutenant Wolff, un petit gars tendre et élancé, en qui personne n’aurait jamais vu un tel vainqueur de masse. Mon frère en avait deux, Schäfer deux, Festner deux, moi trois. Le soir, nous nous couchions dans nos clapets, à la fois très fiers et très fatigués. Le lendemain, nous avons lu en grande pompe dans le rapport de l’armée les exploits de la veille. D’ailleurs, le lendemain, nous en avons abattu huit. * L’atterrissage forcé du lieutenant Schaefer entre les lignes L’atterrissage forcé du lieutenant Schaefer entre les lignes Noël 1916 Noël 1916 Le « vieux monsieur » (X) à l’escadrille de chasse Boelcke Une histoire très mignonne s’est encore produite : un de nos Anglais abattus était prisonnier et vient discuter avec nous. Bien sûr, il s’est aussi renseigné sur l’avion rouge. Même dans la troupe en bas des tranchées, elle n’est pas inconnue et passe sous le nom de « le diable rouge ». Dans son escadron, le bruit s’est répandu qu’il y avait une jeune fille dans la machine rouge, quelque chose de semblable à Jeanne d’Arc. Il a été très étonné quand je lui ai assuré que la jeune fille présumée se trouvait actuellement devant lui. Il n’avait pas voulu faire de blague, mais était lui-même convaincu qu’en fait, seule une vierge pouvait se trouver dans la caisse peinte de manière perverse ».

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