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Comment j’ai rencontré Boelcke

Event ID: 114

01 octobre 1915

49.3980764312247, 4.700531287832881
Brieftauben-Abteilung Metz
Vauziers

Source ID: 4

Der rote Kampfflieger von Rittmeister Manfred Freiherrn von Richthofen, 1917, 351.000 - 400.000, Verlag Ullstein & Co, Berlin-Wien

« A cette époque, Zeumer s’est équipé d’un monoplan Fokker et j’ai pu le voir naviguer seul à travers le monde. La bataille de Champagne faisait rage. Les aviateurs français se faisaient remarquer. Nous devions être rassemblés en une escadrille de combat et nous sommes partis le 1er octobre 1915. Dans le wagon-restaurant, un jeune lieutenant peu farouche était assis à la table voisine. Il n’y avait aucune raison pour qu’il se fasse remarquer, mais un fait était certain : il était le seul d’entre nous à avoir déjà abattu un avion ennemi, et pas seulement un, mais déjà quatre. Son nom était même mentionné dans le rapport de l’armée. Il m’impressionnait énormément en raison de son expérience. J’avais beau me donner beaucoup de mal, je n’en avais toujours pas réussi un seul, en tout cas aucun ne m’avait encore été reconnu. J’aurais aimé savoir comment ce lieutenant Boelcke s’y prenait. Je lui ai donc posé la question suivante : « Dites donc, comment faites-vous ? Il a ri d’un air amusé, alors que j’avais posé une question très sérieuse. Il me répondit alors : « Oui, bon sang, c’est très simple. Je m’approche et je vise bien, puis il tombe ». Je [66] secouai simplement la tête et dis que c’était aussi ce que je faisais, sauf qu’avec moi, il ne tombait pas. La différence, c’est qu’il pilotait un Fokker et moi mon avion de combat. Je m’efforçais de mieux connaître ce gentil homme modeste qui m’impressionnait énormément. Nous jouions souvent aux cartes ensemble, nous nous promenions et je lui posais des questions. C’est ainsi que mûrit en moi la décision : « Il faut que tu apprennes toi-même à piloter un Fokker, cela ira peut-être mieux ». Ma préoccupation était désormais d’apprendre à « manier le manche » moi-même. Car jusqu’à présent, je n’avais été qu’un observateur. L’occasion se présenta bientôt de m’entraîner sur une vieille clamotte en Champagne. Je m’y suis adonné avec beaucoup de zèle et, après vingt-cinq vols d’école, j’étais sur le point de voler seul ».

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